1. Le routage
La fonction principale d’un routeur est de transférer un paquet à
son réseau de destination, qui correspond à l’adresse IP du paquet. Pour ce
faire, le routeur doit rechercher les informations de routage stockées dans sa
table de routage.
1.1. La table de routage
Une
table de routage est un fichier de données dans la mémoire vive servant à
stocker les informations sur la route à emprunter sur les réseaux directement
connectés et les réseaux distants.
1.2. La convergence
On parle de convergence lorsque les tables de
routage de tous les routeurs ont atteint un état de cohérence. Le réseau a
convergé lorsque tous les routeurs disposent d’informations complètes et
précises sur le réseau. Le temps de convergence est le temps
nécessaire aux routeurs pour partager des informations. Un réseau n’est pas
complètement opérationnel tant qu’il n’a pas convergé. La plupart des réseaux
nécessitent un bref temps de convergence.
Les protocoles de
routage peuvent être classés en fonction de leur vitesse de convergence :
ü Convergence plus rapide : EIGRP et
OSPF
ü
Convergence
plus lente : RIP et IGRP
1.3. Mesure
Une
mesure est utilisée à cette fin. La mesure est une valeur utilisée pour déterminer quel chemin est
préférable en présence de plusieurs chemins vers le même réseau distant.
Paramètres de mesure : Chaque protocole utilise sa propre mesure. La mesure
utilisée par un protocole de routage n’est pas comparable à celle utilisée par
un autre protocole. Deux protocoles de routage différents peuvent choisir des
chemins différents vers une même destination en raison des mesures qu’ils
utilisent.
Les
mesures suivantes sont utilisées dans les protocoles de routage IP :
·
Nombre
de sauts : Mesure simple qui compte le
nombre de routeurs qu’un paquet doit traverser
·
Bande
passante: Influence la sélection du chemin en
préférant celui dont la bande passante est la plus élevée
·
Charge : Prend en considération l’utilisation d’une liaison
spécifique en termes de trafic
·
Délai : Prend en considération le temps nécessaire à un
paquet pour parcourir un chemin
·
Fiabilité : Évalue la probabilité d’échec d’une liaison, calculée à
partir du nombre d’erreurs de l’interface ou des échecs précédents de la
liaison
·
Coût : Valeur déterminée par l’IOS ou par l’administrateur
réseau pour indiquer une route préférée. Le coût peut représenter une mesure, une
combinaison de mesures ou une stratégie.
Remarque :
·
Le RIP: choisit
le chemin le plus court basé sur le nombre de saut
·
OSPF: choisit
le chemin le plus court basé sur La
bande passante
·
EIGRP : utilise
les valeurs suivantes dans sa mesure composite pour calculer le chemin préféré
vers un réseau :
·
Bande passante
·
Délai
·
Fiabilité
·
Charge
1.4. La distance administrative
La
distance administrative (AD) définit la préférence d’une source de routage.
Chaque source de routage est classée par ordre de priorité, du plus préférable
au moins préférable, à l’aide d’une valeur de distance administrative. Les
routeurs Cisco utilisent la distance administrative (AD) pour sélectionner le
meilleur chemin lors de la découverte du même réseau de destination à partir
d’au moins deux sources de routage différentes.
La distance administrative est une
valeur entière comprise entre 0 et 255. Plus la valeur est faible,
plus la source de la route est privilégiée. Une distance administrative
de 0 est idéale.
Origine de la route
|
Distance administrative
|
Connecté
|
0
|
Statique
|
1
|
Résumé de route
|
5
|
BGP externe
|
20
|
EIGRP interne
|
90
|
IGRP
|
100
|
OSPF
|
110
|
IS-IS
|
115
|
RIP
|
120
|
EIGRP externe
|
170
|
BGP interne
|
200
|
Tableau1.4 :
Liste des DA pour différentes route
1.5. Routage Statique
Tout est géré manuellement par un administrateur réseau qui
enregistre toutes les informations dans la configuration d'un routeur. Il doit
mettre à jour manuellement les entrées de route statique chaque fois qu'une
modification de la topologie de l'interréseau le nécessite.
Le routage statique est principalement utilisé pour les raisons
suivantes :
ü Faciliter la maintenance
des tables de routage dans les réseaux de petite taille qui ne sont pas amenés
à se développer de manière significative
ü Effectuer le routage depuis
et vers des réseaux d’extrémité
1.5.2. Configuration du routage statique
Syntaxe :
Router(config)#ip
route{réseau destination} {masque} {passerelle}
{distance administrative}
La passerelle : 1- Soit l’interface de sortie du
routeur local
2- Soit l’adresse IP de
l’interface du saut suivant
La distance administrative : est un paramètre optionnel qui
donne une mesure de la fiabilité de la route.
1.5.3. Vérification de configuration de route statique
Une fois
les routes statiques configurées, il est important de vérifier qu’elles
figurent dans la table de routage et que le routage fonctionne comme prévu.
Pour vérifier la configuration des routes statiques, procédez
comme suit:
- En mode privilégié, entrez la commande show running-config pour visualiser la configuration courante.
- Vérifiez que la route statique a été correctement entrée. Si la route n’est pas correcte, il vous faudra repasser en mode de configuration globale pour supprimer la route statique incorrecte et en insérer une correcte.
Syntaxe :
Router#(config)# no ip route {réseaux de destination}
{masque} {passerelle}
- Tapez la commande ping suivit d’adresse IP de destinataire la commande doit être réussit
Syntaxe :
Ping
adresse ip de destination
- Entrez la commande show ip route. (pour visualiser la table de routage)
1.6. Le routage dynamique
Une fois qu'un
administrateur réseau a entré les commandes de configuration pour lancer le
routage dynamique, les informations relatives à la route sont mises à jour
automatiquement, par un processus de routage, chaque fois que l'interréseau
envoie de nouvelles informations.
La mise en œuvre du routage
dynamique dépend de deux fonctions de base :
- La gestion d'une table de routage.
- La distribution opportune des informations aux autres routeurs sous la forme de mises à jour du routage.
1.6.2. Protocoles à vecteur de distance
3.6.2.2 Fonctionnement du protocole de routage à vecteur de distance
Les protocoles à vecteur de distance utilisent généralement
l’algorithme Bellman-Ford pour déterminer le meilleur chemin.
Certains protocoles à vecteur de
distance envoient régulièrement des tables de routage entières à tous les
voisins connectés. Dans le cas des grands réseaux, ces mises à jour de routage
peuvent être gigantesques et générer un trafic important sur les liaisons.
La seule information dont dispose un routeur à
propos d’un réseau distant est la distance ou mesure d’éloignement de ce réseau
et le chemin ou l’interface à utiliser pour y accéder. Les protocoles de
routage à vecteur de distance ne disposent pas d’une véritable carte de la
topologie du réseau.
1.6.3. Protocole d’état des liaisons
Les protocoles de routage d’état des
liaisons sont également connus sous le nom de protocoles du plus court
chemin et sont élaborés à partir de l’algorithme du plus court chemin (SPF)
d’Edsger Dijkstra. Contrairement à un routeur configuré avec un
protocole de routage à vecteur de distance, un routeur configuré avec un
protocole de routage d’état des liaisons peut créer une « vue
complète » ou topologie du réseau en récupérant des informations provenant
de tous les autres routeurs.
3.6.3.1 Fonctionnement du protocole d’état des liaisons
Comment fonctionne exactement un protocole de routage d’état
des liaisons ? Tous les routeurs de notre topologie vont effectuer le
processus de routage d’état des liaisons générique qui suit pour atteindre un
état de convergence :
1. Chaque routeur prend connaissance de ses propres
liaisons, de ses propres réseaux directement connectés.
2. Chaque routeur est responsable de la détection de ses voisins sur les
réseaux connectés directement.
Ils utilisent le protocole Hello pour détecter les voisins sur
ses liaisons.
3. Chaque routeur crée un LSP (Link-State Packet)
contenant l’état de chaque liaison directement connectée.
4. Chaque routeur diffuse son LSP à
l’ensemble de ses voisins, qui stockent tous les LSP qu’ils reçoivent dans une
base de données
5. Chaque
routeur utilise la base de données pour élaborer une carte complète de la
topologie et calcule le meilleur chemin vers chaque réseau de destination.
Remarque
Aujourd’hui, deux
protocoles de routage d’état des liaisons sont utilisés pour le routage du
trafic IP :
·
le protocole OSPF (Open
Shortest Path First).
·
et le protocole de routage IS-IS.
1.7. Configuration de routage dynamique
1.7.1. Le protocole RIP (Routing Information Protocol)
Ses principales caractéristiques sont les
suivantes :
ü RIP est un protocole de routage à
vecteur de distance.
ü Il utilise le nombre de sauts comme
mesure de sélection d’un chemin.
ü La distance administrative égale à 120
ü Si le nombre de sauts pour un réseau
est supérieur à 15, le protocole RIP ne peut pas fournir de route à ce
réseau.
ü Par défaut, les mises à jour de routage
sont diffusées ou multi diffusées toutes les 30 secondes.
3.7.1.1 Fonctionnement de protocole RIPv1
Le
protocole RIP utilise deux types de messages spécifiés dans le champ
Commande : un message de requête et un message de réponse.
Chaque interface
configurée sous RIP envoie un message de requête au démarrage,
demandant à ce que tous les voisins RIP envoient leurs tables de routage
complètes. Un message de réponse est renvoyé par les voisins RIP.
Lorsque le routeur à l’origine de la requête reçoit les réponses, il évalue
chaque entrée de route. Si une entrée de route est nouvelle, le routeur de
réception installe cette route dans la table de routage. Si la route existe
déjà dans la table, l’entrée existante est remplacée par la nouvelle si
son nombre de sauts est meilleur.
3.7.1.2 Configuration de protocole RIPv1
Syntaxe :
Router(config)#router RIP
Router(config-router)#network
{adresse de réseaux directement
connecté} {masque }
La
commande Router RIP :
Permet de passer en mode de configuration du routeur pour le protocole RIP.
Cette commande ne lance pas automatiquement le processus RIP.
La commande network :
·
active le protocole RIP sur toutes les interfaces qui
appartiennent à un réseau spécifique. Les interfaces associées envoient et
reçoivent maintenant les mises à jour RIP.
·
Annonce le réseau spécifié dans les mises à jour de routage
RIP envoyées aux autres routeurs toutes les 30 secondes.
3.7.1.3 Vérification de protocole RIPv1
Pour vérifier et dépanner le routage,
utilisez d’abord show ip route et show ip protocols. Si vous ne
parvenez pas à isoler le problème à l’aide de ces deux commandes, utilisez debug
ip rip pour voir exactement ce qui se passe. Ces trois commandes sont étudiées
dans l’ordre dans lequel il est suggéré de les utiliser pour vérifier et
dépanner une configuration de protocole de routage. Rappelez-vous qu’avant de
configurer tout routage, qu’il soit statique ou dynamique, vous devez vous
assurer que toutes les interfaces nécessaires sont actives, en utilisant la
commande show ip interface brief.
À l’aide des informations contenues
dans la figure, concentrons-nous sur une route RIP apprise par R3 et
interprétons la sortie affichée dans la table de routage.
R 192.168.2.0/24 [120/1] via
192.168.4.2, 00:00:08, Serial0/0/1
Résultat
|
Description
|
R
|
Identifie la source de la route comme
étant RIP
|
192.168.2.0
|
Indique l’adresse du réseau distant
|
/24
|
Masque de sous réseaux utilisé pour
ce réseau
|
[120/1]
|
Distance Administrative=120 ;
mesure=1=saut
|
via 192.168.4.2
|
Spécifie l’adresse du prochain
routeur auquel le trafic doit être envoyé pour atteindre le réseau distant
|
0 : 00 : 08
|
Spécifie le nombre de secondes
écoulées depuis la dernière mise à jour.une nouvelle mise à jour est prévue
dans 22 secondes
|
Serial 0/0/1
|
Spécifie l’interface locale qui donne
accès au réseau distant
|
Tableau 3.2:
Description d’une table de routage
1.7.2. Configuration de RIPv2
Syntaxe :
Router(config)#router RIP
Router(config-router)#version 2
Router(config-router)#network {adresse de réseaux directement
connecté} {masque }
Remarque :
Pour vérifier la configuration du
protocole RIPv2 en utilise les mêmes commandes pour le RIPv1 (show ip
route, show ip protocols , interface brief.).Voir la
vérification de RIPv1
1.7.3. Le protocole Open Shortest Path First (OSPF)
OSPF
un protocole de routage d’état des liaisons qui a été développé pour remplacer
le protocole de routage à vecteur de distance RIP. Il possède plusieurs
caractéristiques à savoir :
- Protocole de RIP est un protocole de
routage d’état de liaison.
ü - Il utilise l’algorithme de SPF pour
calculer le cout le plus bas ver le destinataire
ü - La distance administrative égale à 120
ü - La mesure (le coût) d’une interface est
déterminée par le calcul de 10 à la puissance 8 divisé par la bande passante en
bits/s. Le résultat est appelé bande passante de référence
ü signalé dans la table de routage par un
code source de route de O.
3.7.3.1 Configuration de protocole OSPF
Syntaxe :
R1(config)#router OSPF process-id.
R1(config-router)# network {@ de réseaux
directement connecté}
{masque générique} area{area_ID}
·
OSPF process_id : cette commande permet d’activer
le protocole OSPF
·
Le process-id : (id de processus) est un nombre
compris entre 1 et 65535 choisi par l’administrateur réseau.
·
network : utilisée avec le protocole OSPF a la
même fonction que lorsqu’elle est utilisée avec les autres protocoles de
routage IGP :
Ø Toute interface de routeur qui
correspond à l’adresse réseau dans la commande network est activée pour envoyer
et recevoir des paquets OSPF.
Ø Ce réseau (ou sous-réseau) sera inclus
dans les mises à jour de routage OSPF.
·
masque générique : le masque générique peut être
configuré comme l’inverse d’un masque de sous-réseau.
Exemple :
Pour l’adresse IP :
172.16.1.16/28. Le masque de sous-réseau pour l’interface est /28 ou
255.255.255.240. L’inversion du masque de sous-réseau donne un masque
générique.
255.255.255.255
--
255.255.255.240
----------------------------------------
0.
0. 0. 15 -----------à masque générique
·
area
area-id : fait
référence à la zone OSPF. Une zone OSPF est un groupe de routeurs qui partagent
les informations d’état des liaisons.
3.7.3.2 Vérification d’OSPF
La commande show ip ospf neighbor peut être
utilisée pour vérifier et réparer les relations de voisinage OSPF. Pour chaque
voisin, cette commande affiche les éléments suivants :
·
Neighbor ID
- ID du routeur voisin.
·
Pri -
priorité OSPF de l’interface.
·
State -
état OSPF de l’interface. L’état FULL signifie que le routeur et son voisin ont
des bases de données d’état des liaisons OSPF identiques.
·
Dead Time
- durée de temps pendant laquelle le routeur attendra un paquet Hello OSPF du
voisin avant de déclarer le voisin hors service. Cette valeur est réinitialisée
lorsque l’interface reçoit un paquet Hello.
·
Address - adresse
IP de l’interface du voisin à laquelle ce routeur est directement connecté.
·
Interface
- interface sur laquelle ce routeur a établi une contiguïté avec son voisin.
pâte aux pesto quiche couscous pizza quiche
RépondreSupprimerBARAKA ALLAH FIK ... CONTINUER !
RépondreSupprimerMERCI WALLAH TU ME SAUVES LA VIE
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